mardi 13 décembre 2011

NEW CALEDONIA 1/3


Avec les premiers frimas de l'hiver, la pluie qui tombe, le vent d'ouest et la grisaille, c'est l'occasion de se souvenir des voyages au soleil, histoire d'échapper à la déprime des semaines sans surf!! Destination: Nouvelle Calédonie, paradis aux eaux turquoises perdu au milieu de l'océan pacifique...


C'est vu d'avion que l'on prend vraiment conscience de la multitude de nuances du bleu du lagon classé au Patrimoine mondial de l'Unesco. Ca tombe bien, notre hôte est pilote instructeur :-) et le petit tour dans les airs qu'il nous offre nous en met plein les yeux!!! Avec sa surface de 24000 km2, le lagon qui entoure Grande Terre, l'île principale, est un des plus grands du monde. Une barrière de corail de 1600km constitue une ceinture vivante connue des plongeurs du monde entier... L'avion est aussi un bon moyen pour repérer les passes et les spots de surf!





Quelques vues de l'île des Pins depuis le ciel:




Regarder cette eau turquoise du ciel, ça donne envie d'y plonger aussi sec... Ca tombe bien, notre hôte est aussi un chasseur sous-marin apnéiste aguerri! Sous la surface... c'est le Disneyland des plongeurs, poissons de toutes les couleurs, tortues, coquillages, coraux, la liste est infinie. Bien sûr ce sont des eaux très fréquentées par nos amis les requins et ce n'est pas mentir que de dire que chaque plongée en PMT a été l'occasion d'en voir... pas besoin d'aller bien profond!


Benji reviens!!

Et qui dit pêche sous marine dit... un bon repas le soir! Au menu popinées (sorte de cigales de mer) et langoustes!

Retour sur la terre ferme, L'île de Grande Terre fait environ 400km de long mais elle est beaucoup plus étroite dans sa largeur. La côte Ouest, dite "côte sous le vent", est plus sèche que la côte Est, qui, plus découpée, plus exposée aux pluies tropicales, est verte et luxuriante. Au sud la terre est rouge (c'est la photo ci-dessous) comme à Madagascar en raison d'un sol ferrugineux.

La couleur rouge apparente est en général due à l'exploitation du sol pour l'extraction de nickel. La Nouvelle Calédonie, malgré sa petite superficie, est le huitième producteur mondial. Ses mines à ciel ouvert détruisent la forêt, le sol est mis à nu et creusé, ce qui engendre de gros dégâts écologiques. Ici, la flore et la faune sont en grande partie endémiques (à 90%), ce qui aggrave la situation. Le lagon est lui aussi menacé car d'énormes quantités de rejets s'y effectuent, rejets contenant des métaux lourds. Cette catastrophe écologique est soutenue par les plus hautes instances politiques françaises qui voient uniquement la manne financière que peuvent apporter de grands groupes miniers internationaux. Effectivement protéger la nature ça coûte cher et ça freine le développement économique... C'est sûr...

Voilà, même au paradis, il y des investisseurs sans scrupule, c'est dit. Mais que cela ne nous empêche pas d'apprécier la beauté des paysages, parce que les 20 heures d'avion ou plus qu'il faut avaler depuis la métropole et le prix (élevé) du billet en valent vraiment la peine si on peut se le permettre.




Pour admirer le lagon d'en haut, pas besoin d'avion, il suffit de prendre un bateau (il y a une navette) et de se rendre au phare Amédée, perché sur une petite île du même nom, qui balise le chemin jusqu'au port de Nouméa.


Sur l'île Amédée on croise forcément des tricots rayé qui, bien qu'il passent une partie de leur temps dans la mer pour se nourrir, viennent à terre pour digérer, se reproduire et pondre.
Leur venin est mortel (10 fois plus puissant que celui du cobra royal), mais ils ne sont vraiment pas agressifs et se révèlent très craintifs, si bien que certains locaux s'amusent à les attraper très facilement, mais on vous le déconseille.


Le Centre culturel Tjibaou, conçu par l'architecte Renzo Piano (celui qui a fait le Centre Pompidou), permet de voir et comprendre l'art et la culture kanak, tout en admirant cette architecture étonnante.

A suivre...