mercredi 14 mars 2012

ANDAMAN ISLANDS 4/4




Avant de partir Muthu nous fait visiter l’île, pour ceux qui connaisse déjà l’Inde, comme moi, il est presque surprenant de ne voir aucun mendiant, aucun laissé pour compte. Décidément, les îles Andaman sont un petit paradis bien protégé : l’école est gratuite et obligatoire (un des taux d’alphabétisation les plus élevés d’Inde), les soins médicaux ne sont pas payants, il y a des hôpitaux et des dispensaires très convenables. Ici, pas de phénomènes de castes ; sikhs, musulmans, chrétiens, hindous, descendants des anciens bagnards et autres « combattants de la liberté » vivent ensemble sans problème. On ne coupe pas un seul arbre sans demander une autorisation spéciale. L’élevage et la culture restent des entreprises familiales.


























Jusqu’à la fin du trip, la houle est au rendez-vous. Les derniers jours, nous avons au minimum six pieds et c’est un vrai bonheur. Nous continuons à surfer seuls, avec pour paysage, devant nous, la jungle verte aux arbres majestueux dont je ne connais pas le nom, et les pêcheurs à pieds qui jettent leurs filets sur le platier ou ramassent des crabes dans les trous du récif. Au- dessus de nos têtes, des aigles pêcheurs planent en cercles ; on entend au loin de cri des perroquets ; nul nuage ne vient cacher le soleil. Sous nos planches les vagues sont encore là, bien que, d’après Muthu, ce ne soit pas encore la saison des gros swells. Teiki rame et, comme à son habitude, il choisit la plus grosse vague de la série avec cet instinct sûr qui le caractérise. Un large bottom, puis le mur se tend, la section s’accélère, il plante son rail et commence à dessiner quelques courbes fluides. Tout est question d’interaction, tout est question de modulation, autant de variations qui laissent entrevoir le surf comme une ouverture.


Teiki



David


Tristan


Nicolas


Teiki



David


David


Benji


Tristan


Teiki


Frédo


David


Madison


Jérome



Le retour à port Blair est l'occasion de se faire un bon resto et un bain de foule!












Quelque part, aux Andaman, sur un écriteau en bois, quelqu’un, de passage, a gravé en français ces quelques mots :
« Ceci est notre espoir :
Que les enfants nés aujourd’hui aient encore d’ici vingt ans un peu d’herbe sous les pieds nus, une bouffée d’air à respirer, une étendue d’eau bleue pour naviguer et une baleine à l’horizon pour les faire rêver ».
L’auteur de ces lignes est le commandant Yves Cousteau.
Nous espérons, avec lui, que les îles Andaman resteront ce territoire peu accessible et préservé, si fragile et si beau, avec des vagues comme dans les rêves.