Tel un vieux grand cru, un pain Clark Foam se shape pour de grandes occasions dans la mesure où cette marque n'existe plus depuis plusieurs années.... Et c'est vrai que ces pains restent d'une qualité inégalée, c'est comme surfer une vague glacis, le rabot glisse tout seul, un vrai bonheur de shaper...
Une fois le shape fini, le pain a été straté de tissus carbon et texalium, choisis pour leurs qualités mécaniques et esthétiques, puis glossé et polishé.
Comme pour une résine teintée, le glassage se fait en utilisant la technique du cut-lap, ce qui demande, par rapport à un glassage normal un travail de masquage et de découpe beaucoup plus long: le dessus de la planche est masqué puis on stratifie le dessous. Lorsque la résine est prise, on découpe le tissu au niveau du scotch. On cache ensuite la partie déjà stratifiée, afin de procéder à la stratification du dessus. La planche est alors recouverte de fibre de verre et de résine comme un glassage classique. Elle sera donc un peu plus solide puisqu'il y a une couche de tissu supplémentaire.
Afin d'obtenir une belle finition et une profondeur de la matière, la planche est glossée et polishée: après la stratification, elle est recouverte d'un hot coat, mélange de résine BLH et de styrène parrafiné. Ce hot coat est ensuite poncé. La majeure partie des planches restent à ce stade là de la finition. Ici, dans un second temps, on va réaliser un gloss afin d'obtenir un aspect brillant: une fois poncé finement, le hot coat est enduit d'une couche très mince de résine taupo gloss qui demande un séchage de plus d'une semaine. La suite nécessite un long travail de ponçage et beaucoup d'huile de coude!! En effet il faut poncer la planche entièrement plusieurs fois avec un grain de plus en plus fin jusqu'à la pâte à polir qui va révéler ce brillant si spécifique des gloss qu'apprécient les amateurs de belles planches.
En action, Thomas Bilbao, finaliste de la Coupe de France de longboard qui s'est déroulée en septembre dernier sur son home spot de Montalivet où il a son école de surf (Montasurf school).
Ci-dessous, le photographe, Thierry Charbonnel, n'en pouvant plus, craque et prend la planche pour aller glisser et faire quelques petits pas.. croisés.. Difficile de rester sur la plage à prendre des photos quand on est avant tout surfer! Merci à Thierry pour son abnégation ;-) et à Thomas pour ses longs nose rides.