L'Inde. S'il faut trouver un commencement il ne peut être que dans la pluralité, tant ce pays regorge de couleurs et de formes, tant il est vaste et dense, tant ses habitants sont riches de leurs différences. C'est donc un patchwork de couleur qui débute ce post, celui-là même qui nous a éblouie en tant que voyageur.. d'autant que nous sommes arrivés dans le pays au moment de Diwali, la fête de la lumière, avec ses rues décorées de mandalas, de fanions et lampions et ses feux d'artifices et pétards nocturnes.
Notre premier souvenir, à notre arrivée à Bombay, reste celui de ce chauffeur de taxi au visage buriné et sec, heureux de nous montrer, sur le trajet de notre course, les trésors de sa ville, avec cette fierté que nous allions constater commune à tout un peuple. Bombay, une ville à la fois indienne et anglaise, où le néo-gothique se mèle à l'art déco et aux constructions de bric et de brocs des bidons villes qui la ceinturent, étrange cité où la modernité de verre glacé côtoie le salpêtre des murs anciens.
Bombay est la capitale économique et géopolitique du sud-ouest de l'Inde, région que nous avions choisi de visiter. C'est là aussi que se tournent les films de Bollywood!
Un seul voyage en Inde ne peut suffire, le pays est immense, mais y goûter c'est déjà avoir envie d'y retourner. Pour une première fois, les provinces du sud ouest, le Maharastra, le Karnataka et Goa, sont une bonne approche du pays, tout comme le grand sud.
La province de Goa, avec son enclave portugaise,Panaji (photo ci-dessus) donne sur l'océan Indien. Ce haut lieu des Hippies dans les années 70, semble s'être figée dans une douceur de vivre toute marine...
Gitane indienne. Cette tenue colorée est celle de tous les jours.
Les Mandalas de Diwali, faits par les femmes et les enfants, ornent les entrées des maisons une fois dans l'année. Pendant cette "fête de la lumière" qui dure 5 jours les feux de bengales, lampions et autres lumières illuminent le chemin de Rama durant sa période d'exil. Il est de tradition, chez les Hindous, de s'offrir des cadeaux qui sont souvent des friandises.
Les moyens de transports sont aussi variés qu'improbables et l'expérience des bus nocturnes locaux est équivalente à celle d'un Powerplate géant!
Mais un véhicule est aussi un canapé potentiel dans un pays où la sieste est d'usage... Difficile de prendre un taxi après le repas de midi!
Hampi, province de Karnataka: la Rome indienne avec ses multitudes de collines parsemées de temples ciselés comme de la dentelle et de roches rondes polies par le temps, empilées comme un jeu de Jenga.
Une ville millénaire où les hommes se fondent à la pierre...
Les ruines de Vijayanagar, cité du XV° siècle, bordent la ville d'Hampi, entre rocs de granit, rizières et bananeraies à l'ombre desquelles il fait bon se reposer et se rafraîchir. Le site est classé au patrimoine mondial de L'UNESCO.
Ici la rivière lave et nourrie tout à la fois...
Les bars d'Hampi Bazaar ont parfois des ambiances seventies et les routards qui vont avec ;-)
Les grottes d'Ellora, dans la province du Maharastra, classées au patrimoine mondial de l'Unesco, ont été sculptées dans la masse des falaises et des rochers pendant cinq siècles par des moines de différentes religions et offrent une architecture rupestre d'une exceptionnelle beauté.
Le "petit Taj" ou Taj Mahal du pauvre à Aurangabad.
Retour vers la province de Goa. L'Inde a 7000 km de côtes, il y a de quoi faire pour se caler quelques jolies sessions et pratiquement personne à l'eau... C'est un territoire encore vierge de surfeurs, c'est le moins qu'on puisse dire! Quelques petites vagues au détour de ballades en mobylette...
L'Inde est un pays encore très marqué par la pauvreté. Entre 45 et 40% de la population vit encore avec moins d'un US dollar par jour.
Nous gardons en mémoire mille et un visages et autant de sourires, la beauté des femmes en sari, la spontanéité et la curiosité des enfants...
Un mot sur un mur, écrit en français, nous rappelle que nous sommes tous des voyageurs sur cette Terre...
